24 janvier 2021

Special guest: Séb pour une interview exclusive

 


Un an... Ca fait déjà un an que Séb est arrivé sur place pour sa 2ème expatriation en Arabie saoudite, avec 2 valises, la motivation, des voyages plein la tête et un calendrier pour décompter les quelques semaines avant l'arrivée de ses princesses... Bon çà c'est une autre histoire. Les valises sont posées, la motivation est bien là, les princesses sont enfin arrivées (moins rapidement qu'à dos de chameau), les projets de voyages sont reportés...

C'était donc l'occasion de faire un retour sur expérience.

Tu avais déjà passé un an et demi lors d'une 1ère expatriation en 2011, mais sans la famille, quand ton employeur t'a proposé un nouveau contrat, qu'est-ce qui t'a donné envie d'y retourner, car la destination reste énigmatique?

J'avais envie de faire découvrir à ma famille l'expatriation pleinement (NDLR en 2011, la famille était restée en France et il faisait des rotations de 2 mois en Arabie - 1 semaine en France), de partager avec elles l'expérience de la vie à l'étranger mais qui ne sont pas des vacances, se détacher de ses racines, rencontrer différentes cultures car ici, on est est confronté à 30-40 nationalités, rien ne ressemble à chez nous.

Et au niveau professionnel?

J'avais envie de revivre une ambiance plus fraternelle et solidaire, les expats vivent les mêmes "galères": au niveau administratif, au niveau de la langue, la culture est différente et donc la communication , les négociations sont différentes, on se sert les coudes. En France, c'est beaucoup plus individualiste. J'ai retrouvé d'anciens collègues ou connaissances qui ont bien évolués, c'est très agréable pour un DRH. Et puis, ne nous le cachons pas, l'aspect financier est intéressant. 

As-tu remarqué des changements par rapport à 2011?

Oui! en plus de l'ouverture notoire du pays, j''ai constaté une modernisation du pays, beaucoup de process sont automatisés comme à l'immigration, pour les iqamas (NDLR visa de résident, je vous renvoie à un précédent article), et surtout on voit de moins en moins de militaires et les mutawas, la police religieuse, ont disparu. La vie est beaucoup plus agréable au quotidien. J'ai remarqué aussi qu'il y avait beaucoup moins d'expatriés western, notamment d'américains. Avant, on ne voyait qu'eux en faisant les courses à Carrefour par exemple, maintenant on fait figure d'exception.

Un an après, as-tu des regrets?

Des regrets? non, mais de la frustration due à la situation sanitaire actuelle: la famille est arrivée tard, après de longs mois de séparation et d'incertitude quant à leur venue, on ne peut pas voyager ou visiter comme prévu, nous avons du annuler des vacances, des voyages qu'on avait l'occasion de faire en étant dans cette partie du globe...

Qu'est- ce qui te manque le plus?

Le whisky! (rires) en fait ça va, on arrive même à se faire des bons petits plats et j'ai oublié le goût du saucisson. On attend quand même la réouverture de Bahrein.

plus sérieusement, au niveau professionnel, le rythme: ici il faut 1 semaine pour avancer sur un dossier qui prendrait une demie journée en France, ça demande beaucoup d'énergie. Tout est très administratif, très procédurier, très hiérarchisé.

Alors France ou expatriation?

Sans hésiter, expatriation! et pourquoi pas une autre région du golfe mais un peu plus libre comme Abu Dhabi par exemple.

Et maintenant que vous êtes réunis à 5, combien de temps resterais-tu en Arabie?

Sans la COVID, autant que possible. 

Alors c'est vrai qu'on y prend goût à l'expatriation?

Oui!! Certes il y a des inconvénients comme les tracasseries administratives pour l'immigration, pour avoir son visa, etc... sur le papier, çà prend 10 jours, en réalité, c'est 10 mois et encore en connaissant les bons filons, les bonnes personnes. Mais il y a tellement d'avantages: on a plus de temps pour profiter de la famille, on est libéré de contraintes logistiques, et surtout tout est une découverte. C'est une expérience réellement enrichissante pour tout le monde.

Quels conseils donnerais-tu pour quelqu'un qui pense à l'expatriation?

Surtout d'avoir une bonne agence pour les papiers et d'appeler un expat sur place pour t'expliquer la réalité, çà te permettra de ne pas faire de scénario trop optimiste quant à l'obtention de ces papiers. Et profiter d'être sur place pour voyager, certes çà peut coûter plus cher, mais on gagne plus.

 Il faut pro-fit-er !

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