29 novembre 2020

Iqama kezaco

Apres 11 mois de procédures, ça y est !! 

Nous avons enfin obtenu nos iqamas: ce sont les visas de résident. Nous ne sommes plus des touristes mais de vrais expatriés d’Arabie Saoudite. 

En 2011, lors de sa 1ère mission, Séb n’avait qu’un visa de travail. A l’époque, les visas touristiques n’existaient pas. Depuis moins d’un an, le prince MBS a décidé la mise en place de ces visas. C’est historique! Et tellement facile! Il suffit de se rendre sur le site visa.visitsaudi.com, 2-3 clics, quelques dizaines d’euros et on reçoit son visa, valable un an, par mail. Malheureusement il ne nous permettait pas de rentrer dans le pays pendant la crise sanitaire car nous n’étions bien sûr pas considérées comme « habitants ». 

Séb a donc entamé les démarches pour obtenir ce précieux sésame, et ce n’est pas si simple que le visa touristique... il faut énormément de documents certifiés conformes (ce qui ne se pratique plus en France): copie du livret de famille, extrait de naissance, de casier judiciaire, copie du certificat de mariage, des diplômes (et bien sûr, il a fallu aller en rechercher en mode spéléologie dans le box), et surtout beaucoup d’examens médicaux en France et les mêmes ici. Mais surtout il sera intéressant d’avoir les bonnes relations ...

Notre patience mais surtout notre ténacité a été récompensée!! 

Est-ce vraiment utile me direz-vous? Ho oui! Finies les lignes de mobile prépayées (comme les voyous dans les films), à nous la possibilité d’avoir un compte bancaire, un permis de conduire saoudien (enfin surtout pour Séb, moi c’est encore une autre histoire), et tout est relié à l’iqama: chez Mobily par exemple, l’opérateur téléphonique, pas besoin de RIB ou d’autorisation de prélèvement, l’iqama est véritablement une carte d’identité administrative.

Petite astuce pour les futurs expatriés : pensez à vous refaire une beauté avant le passage à la douane (même après une nuit de voyage). Je m’explique: on vous demande votre passeport, vos empreintes et on vous prend en photo. Hé bien cette photo vous suivra toute votre vie, en effet Séb a découvert sur son iqama la photo prise lors de son 1er passage à la douane 🛃 10 ans auparavant! 






 

23 novembre 2020

Mais pourquoi l’Arabie Saoudite?

     

 « Alors on est arrivé », les miettes commencent toujours leurs histoires comme ca, mais ce blog n’est pas fait que pour raconter nos mésaventures. Il est surtout fait pour partager notre expérience; quand on a la chance de vivre l’aventure de l’expatriation et surtout dans un pays original qu’est l’Arabie Saoudite, on ne peut pas le garder pour soi. Et pour nous, ça nous servira de livre de bord, de carnet de voyage souvenir. 




Pourquoi l’Arabie Saoudite? 

Parce qu’on rêvait depuis longtemps de partir en expatriation. 

Parce que la Saur, employeur de Monsieur Seb, et Marafiq, 1er opérateur privé de services d’eau et d’électricité dans la region du golfe, ont créé MaSa: une joint venture chargée de l’exploitation de l’eau (désalinisation d’eau de mer, maintenance, assainissement, et refroidissement industriel par eau de mer). Vaste programme dans un pays désertique !

Parce qu’il y était déjà allé en mission pendant presque 2 ans, en 2011, et qu’il avait vraiment envie de nous faire découvrir ce qu’il avait vécu.

Mais pourquoi l’Arabie Saoudite? 

Il y a toujours les quelques secondes de silence quand on en parle, l’air dubitatif, la question « c’est une sanction? »

Mais pourquoi l’Arabie Saoudite?

Mais pourquoi pas ? Pour découvrir un pays original, méconnu et en pleine mutation. 
Depuis moins d’un an, l’Arabie accorde des visas touristiques, alors qu’avant ils étaient strictement réservés aux musulmans pour le Hajj (pèlerinage a la Mecque). Il suffit de quelques clics sur le site dédié, et on reçoit le visa par mail!! Il n’y a plus beaucoup de pays qui opèrent une telle transformation et on a l’opportunité de vivre cette transformation de l’intérieur !

Alors découvrons ensemble!


Mais qu’est ce que l’Arabie Saoudite?

Le terme « saoudite » évoque la dynastie des Al Saoud. Un peu d’histoire... dans la nuit du 15 au 16 janvier 1902, Abdelaziz ibn Saoud, souhaitant restaurer l’ancien état de son aïeul, s’empare de Riyad, alors occupée par la famille rivale Al Rachid. S’ensuit une série de conquêtes qui unifie les 4 régions, et notamment celle du Hedjaz, l’état regroupant la Mecque et Medine. Le royaume d’Arabie Saoudite est fondé officiellement le 22 septembre 1932. Pour comprendre ce pays et s’y intégrer le mieux possible, il faut connaitre tous les aspects de son identité. N’oublions pas que l’Arabie Saoudite est LE pays des lieux saints de l’Islam.

La découverte du pétrole en mars 1938 entraîne le pays dans une modernisation rapide. Le royaume, alors peuplé de bedouins du désert, devient sans transition une des nations les plus riches du monde. Les infrastructures se développent, les buildings se construisent et les mentalités évoluent. 

Depuis 2011, une série de lois ont été votées en faveur des citoyens pour la création de 500 000 nouveaux logements et quelques 60 000 nouveaux postes. Les droits des femmes ont aussi beaucoup évolué : droit de vote et d’être élues, droit d’avoir un passeport et donc de circuler librement sans être accompagnée d’un homme, droit de conduire. De même pour la tenue vestimentaire: les femmes étrangères ne sont plus obligées se porter l’abaya, cette longue robe noire, et contrairement à des pays comme l’Iran, nous ne sommes pas obligées de nous voiler la tête. 

Enfin, le pays est entré dans une ère de diversification. Le Prince Mohammed ben Salmane a lancé le programme Vision 2030 qui prévoit une série de mesures pour réduire la dépendance de l’Arabie vis à vis du pétrole. 

C’est un tourbillon de changements ! Alors que l’histoire de nombreux pays s’est écrite sur plusieurs décennies, ici c’est une voire deux generations qui assistent à la remise en question de traditions séculaires. 

Alors envie de venir découvrir le royaume d’Arabie Saoudite? J’ai encore plein de choses à vous montrer pour vous convaincre...






21 novembre 2020

C’est où chez vous? Chez nous? c’est là où est ma famille

Et voilà, les valises sont vidées, rangées dans un placard, les vêtements chiffonnés ont été repassés et ont trouvé leur place dans les armoires. Les cours ont repris. Pas de changement par rapport a la France, toujours en visio, par contre les miettes ne subissent plus le décalage horaire. On a même fait « le marbré de Bonhomme » pour l’occasion. Les messages via whatsapp sont envoyés au fur et a mesure. Merci ô appli Whatsapp, seul moyen de communiquer pour l’instant.

Nous découvrons la vie ici, en Arabie Saoudite. Nous profitons du climat très agréable en cette période, de la piscine, des nouvelles rencontres, nous avons même été invités à une fête d’anniversaire par nos voisins,  nous entendons l’appel de la prière 5 fois par jour, les cours d’équitation pour Lily-Rose... A chaque sortie du compound (qui ne se limitent pas à Carrefour ou Ikea), c’est une découverte : le mode de vie, très nocturne, les tenues, les restaurants, les mall. C’est une chance que Seb connaisse le pays. Al Khobar, ville de bord de mer, est très agréable.







Nous restons tout de même connectés à la France, par les messages de la famille et des amis, mais aussi pour le projet de rénovation du loft que nous continuons à gérer à distance. Le Permis de construire ayant enfin été accordé (il a été perdu puis retrouvé, encore des péripéties dont on se souviendra), l’acompte pour la cuisine, qui sera installée en février 2022, a été payé (loft en vue, ca semble loin...), nous sommes à la phase délicate de l’étude énergétique, dernière étape avant la signature du devis ...

Nous retrouvons enfin notre vie de famille à 5 après 9 mois de séparation. Seb est parti le 19 janvier, revenu 1 semaine en février pour vider la maison avant la vente, faire des examens médicaux pour le prêt et essayer de finaliser l’administratif, et ensuite des « bonjour » par whatsapp, des « bonne nuit » par whatsapp, des « comment s’est passée votre journée » devinez quoi, par whatsapp. Pas de vacances de printemps en Arabie pour découvrir avant notre arrivée, pas de vol en juillet ni en août pour aller s’y installer, ni même en septembre pour la rentrée... heureusement il y eut cette surprise, une vraie surprise, comme quand ton amoureux et le papa des miettes, que tu n’as pas vu depuis des mois, sonne à la porte, comme ça un soir de septembre ... une vraie surprise, une vraie émotion, orchestrée avec brio et de pair avec mes parents. J’adore les surprises!

C’est calme, j’aime pas trop beaucoup ça... Mais...

Le train-train du quotidien peut être agréable après cette période mouvementée.

Ce train-train du quotidien, c’est comme un point de repère pour la famille.

Ce train-train du quotidien va être le nôtre pendant des mois; un savant mélange de nos habitudes françaises et de coutumes locales, la recette pour une expatriation réussie? C’est ce que nous verrons au fil des semaines et des articles.

7 novembre 2020

Demain, c’est la rentrée ! Mais demain c’est dimanche !

 Fatiguées du voyage et des émotions des 2 derniers jours mais tellement curieuses de tout découvrir, nous goûtons toutes le sensations.

Sensations de bonheur d’abord de ces retrouvailles, mais en même temps trop espérées pour vraiment les apprécier, c’est paradoxal!

Sensation de chaleur, ensuite, bien sûr, il doit faire 30 °C à 9h, finalement quelle chance d’avoir dû attendre et d’arriver à cette période, c’est paradoxal!

Sensation de dépaysement, tout est différent : la langue, l’écriture, les tenues  vestimentaires, les voitures sont toutes énormes, le paysage tellement plat et infini, les chameaux au bord de l’autoroute (et non des vaches). A peine 45 mns de route et nous découvrons notre maison. J’en parlerai plus longuement dans un autre article. Nous sommes chaleureusement accueillis par nos voisins américains: dans les films, on les voit apporter des cookies, ici on nous offre une bonbonne d’eau, c’est dire l’aspect luxueux de cette denrée!




Si si je vous assure ce sont des chameaux, le long de l’autoroute.

Apres un bon petit déjeuner, Seb nous a déniché des croissants pour une transition en douceur, il faut décharger les valises. La découverte du quartier se fera plus tard, en effet, nous devons observer 3 jours d’isolation, mesure prise pendant la pandémie, et strictement contrôlée grâce à 2 applis sur nos téléphones. Pratique, efficace. C’est encore une fois notre preux chevalier qui prendra en charge l’approvisionnement.

Comment? Les placards sont vides! 

C’est vrai, je ne vous ai pas raconté... en plus des billets d’avion à réserver, des visas à obtenir, du mini bus à prévoir pour les valises qui ne rentraient pas dans la voiture, il fallait aménager la maison, inoccupée depuis 1 an. Seb, toujours le même, a débauché son house keeper de Jubail (à 1 h de route) et 2 autres paires de bras, pour nettoyer la maison du sol au plafond, jusque 3h du matin, pendant que nous étions dans l’avion. Juste le temps de prendre une douche et d’arriver a l’aéroport! Ok, excuse valable ! 

Allez c’est parti, chacun son occupation, pour ma part, monter les valises, les repartir dans les chambres (pas facile puisque bouclées à la hâte et sans logique, dur dur pour mon esprit maniaque), remplir les dressings. 

Les jours suivants seront consacrés aux tests PCR, au rangement des valises, à l’organisation de la cuisine, à la découverte de la maison, puis du compound, puis des alentours, bref à nous installer dans notre nouvelle vie. 

Séb avait pris 2 jours de congés pour profiter des retrouvailles à 5, haa la famille enfin réunie, et faire le chauffeur puisque qu’en tant que femme d’expatrié, je ne peux pas conduire, mais surtout pour profiter de ses princesses retrouvées ! 

Des examens médicaux pour mon IQAMA, une bonne journée entre expatriés a Jubail, un cours d’équitation pour Lily-Rose, un suppo, et au dodo car demain c’est la rentrée! (Une autre particularité, les jours de week end sont le vendredi et le samedi, la semaine reprend donc le dimanche)

Bon dimanche à tous et bonne rentrée les miettes du désert  

6 novembre 2020

Passeport s’il vous plait

 Avec plaisir!! Nous sommes toutes fières de les présenter à l’hôtesse !

Un peu moins quand elle découvre notre montagne de valises ... d’autant plus que nous sommes les derniers passagers et qu’au comptoir de droite, Eugénie et ses filles n’ont que des valises cabines... pour notre défense, on part pour 2 ans ... et puis Eugénie a tout fait partir par container, na! 

Pour elle aussi l’attente a été longue et pleine de suspense, c’est nous il y a 8 ans, lors de la première expatriation de Seb: à l’époque, il n’avait pas été possible de le rejoindre, on n’accordait pas de visa aux familles (toujours cette histoire de visa!) mais ces 3 petites blondinettes’vont pouvoir découvrir l’Arabie plus tôt que mes 3 miettes. Nous avons vécu ensemble les rebondissements des derniers mois, remonté le moral de nos époux quand il était au plus bas, reçu leurs encouragements quand on ne voyait pas d’issue, et surtout nous nous sommes soutenues mutuellement tout au long de cette période. 

On n’y croyait plus et je crois qu’on ne realise pas encore... pourtant j’avais toujours dit que j’y croirai quand je serai assise dans l’avion... hé bien ca y est !

Siège 55H



 Un petit cadeau de circonstances: masques, gel hydroalcoolique et mouchoirs. 

On fait le voyage avec d’autres expatriés qui ont eux aussi ont préféré être prudents et ont devancé la fermeture des frontières. Cette année Noël se fera au balcon !! 

Welcome on board

Ceci est un grand pas pour la famille: nous sommes sur le territoire saoudien !! Atterrissage a Jeddah, aéroport King Adbulaziz international, au milieu de la nuit, après avoir parcouru 4029 kms. Nous passons la douane sans encombre. Il y a 8 ans, ça pouvait prendre plusieurs heures... petite astuce: ils vous prennent en photo, essayez d’être le plus à votre avantage car c’est cette photo qui vous suivra à chaque fois que vous viendrez dans le pays. Pour preuve, Sebastien a sur son Iqama la photo prise il y a 8 ans!

Nous sommes en transit pour 7 heures, mais nos chevaliers expatriés nous ont réservé une petite surprise : nos billets nous donnent accès a un lounge! En lieu et place des grains de sable du marchand de sommeil, des étoiles apparaissent dans nos yeux. Un lieu calme, de la moquette douillette, des fauteuils moelleux qui appellent au dodo et open bar de bouteilles d’eau fraîches. J’aurais voulu voir nos têtes quand Jean-Luc, un de nos compagnons de voyage, est arrivé avec ces bouteilles : il ne lui manquait plus que la cape pour être un super héros! Nos premières heures dans notre pays d’adoption vont se résumer à du repos, ce sera pour mieux profiter ensuite.


Arrive l’heure de se diriger vers le terminal 1 pour embarquer pour Dammam, aéroport King Fahd International. Nous sommes en 1ère classe, quel confort!! 

9h

L’avion atterrit à l’heure dans un aéroport gigantesque. On emprunte des couloirs, des tapis (magiques) roulants, encore des couloirs, et même un métro, pour arriver au tapis des bagages et surtout, enfin, retrouver Seb, enfin (je l’ai deja dit, non?), en prenant garde aux distances, Covid oblige ...

Welcome in KSA


Le ciel hier
Le ciel aujourd’hui 


Dernier appel pour le vol SV 126

Roissy 29 octobre 12h30

Je trouve l’aéroport étrangement calme  

Je nous trouve étonnamment calmes. 

13 valises, 4 chariots, pas de chat, pas de sacs de golf (notre courageux Seb les a déjà emmenés lors de son dernier passage), on est plutôt pas mal. Installées devant le comptoir d’enregistrement, il ne nous reste plus qu’à attendre.




En moins de 24 heures, nous avons réussi à tout cocher sur la to do liste établie depuis plusieurs mois. Tout cocher ? Vraiment ? Il reste un sujet, un seul petit tiret, un petit mot, 4 lettres, 4 petites lettres qui nous empêchent de monter dans l’avion ! Après tout ce qu’on a fait ! Mais qu’est-ce qu’un visa ? nom masculin dont la définition est « formule exigée, en plus du passeport, pour entrer dans certains pays » et dans la réalité, c’est juste un petit autocollant apposé sur notre passeport qui nous autorise à fouler le sol saoudien et dans la réalité, nous ne l’avons pas. Pour l’instant...

Al Khobar 6 novembre 9h00

A l'heure où nous atterrissions à Dammam, il y a tout juste une semaine , je suis confortablement installée sur ma terrasse, oui oui en novembre, il doit faire environ un doux 28°C, à raconter ce départ épique, représentatif de cette époque épineuse.

Finalement nous avons bien pu embarquer! Apres quelques heures d’attente dans le hall de l’aéroport et à 1/4 h de la fin de l'enregistrement, le coursier nous a apportés nos passeports estampillés de nos visas. Dès l’ouverture du consulat, Séb les harcelait au téléphone et je me revois courant vers les miettes, nos fameux passeports à la main, ce petit carnet de couleur bordeaux, sésame pour une nouvelle vie, clé du bonheur, passerelle pour retrouver le B des BN, mon bonhomme, mon amoureux. Bon ok j’en rajoute peut être un peu mais honnêtement après ces quelques heures, c’est un soulagement.

Voilà, enfin, ca y est, l’aventure commence! Suivez-nous ...


    










1 novembre 2020

3 miettes et 13 valises

 Je récapitule : il est environ 22h, les miettes étaient couchées, mais il faut paqueter tout ce qu'on a déballé depuis 2 mois, puisque bien installées chez maman-papa, le départ n'étant prévu que quelques jours plus tard. Les miettes se relèvent et la maison se transforme en périphérique nantais un vendredi soir! Les valises sont donc remplies tant bien que mal, en fait plutôt mal que bien. La maison n’est qu’un va et vient de paniers qui se remplissent au fur et a mesure des pieces visitées: des cours par ci, un manteau par là, n’oublions pas les produits dans la salle de bains qu’il faut trier parce qu’on ne peut pas tout emmener... C’est dans ces moments qu’on regrette de ne pas avoir de pouvoirs magiques. On monte, on descend, on boucle une valise, on pèse, on s’interroge, on s’angoisse, et on recommence une autre valise mais on ne réalise pas trop (maman et papa un peu plus peut-être).

Et pendant ce temps en Arabie Saoudite, Sébastien réserve des billets d'avion. Nous essayons quand même de dormir/de nous coucher quelques heures, j'en profite pour envoyer des mails pour dénicher un taxi pour le lendemain matin, un taxi pas trop petit, voire même un minibus pour y caser toutes nos valises et toutes nos miettes. Mais nous n’avons toujours pas de visa...

Je reprends mon souffle... arrive le matin et une heure décente pour appeler les compagnies de taxi, ouf le chauffeur arrive vers midi, ça nous laisse un peu de marge pour préparer (en fait on saura peu de temps après qu'il sera là à 10h, çà nous laisse beaucoup moins de marge). 

Arrive le matin et une heure décente pour que notre chevalier Sébastien appelle le consulat pour faire activer nos demandes de visas. Je n’ai même pas fini de fermer toutes les valises que le taxi est déjà devant la maison, Papa et mon frère Sacha se chargent de faire la chaine pour charger les 13 valises pendant que Maman constate déjà le "désastre" causé par notre fuite avec tout ce que nous ne pouvons pas emmener et la maison qui semble déjà vide. Je n'imagine même pas, au-delà du chantier que nous avons laissé derrière nous, le désarroi qu'ont dû ressentir mes parents quand le taxi a démarré et qu'ils sont rentrés dans la maison si vide, si brutalement... 

Les « au revoir » sont rapides, tant mieux...

10h, le taxi démarre, laissant derrière nous quelques membres de la famille, nous avions déjà laissé nos vies en quittant l'Ouest début septembre, mais surtout il nous emmène vers notre nouvelle vie, tant attendue... A ce moment, nous avons un peu plus de 2h de répit, mais nous ne savons toujours pas si nous allons partir...  2h de route, en profiter pour nous reposer un peu et faire un point sur la liste à quelques heures de quitter la France. J’ai deja toujours l’impression d’avoir oublié quelque chose mais dans cette situation, c’est une certitude. Tant pis c’est trop tard!

- bagages ✔️

- taxi ✔️

- billets d'avion ✔️

- imprimer test PCR ✔️

- visa: toujours pas 

- dire au revoir : on dira plutôt bonjour à notre retour, c'est plus positif ✔️

- se préparer psychologiquement : à reporter 

- Bonus

Bonus? Mais oui Bonus! c’est ça que nous avons oublié ! Bonus ce n’est pas juste un petit supplément, c’est notre petit chat que nous ne pouvons pas emmener avec nous! Ca fait des mois que je fais et refais toutes les démarches, j’étais enfin parvenue à obtenir son visa mais il manquait la validation de l’ambassade... A bientôt petit chat ... et merci à sa famille d’accueil, ravie de ce cadeau empoisonné. 

Nous arrivons sans encombre à Roissy, mon dernier billet français servira pour le pourboire du chauffeur, et commence l'attente... L'attente du début de l'enregistrement mais surtout du coursier qui doit nous apporter nos passeports avec nos visas... Pas de visa, pas de KSA.

Pourra-t-on prendre l’avion?