1 novembre 2020

3 miettes et 13 valises

 Je récapitule : il est environ 22h, les miettes étaient couchées, mais il faut paqueter tout ce qu'on a déballé depuis 2 mois, puisque bien installées chez maman-papa, le départ n'étant prévu que quelques jours plus tard. Les miettes se relèvent et la maison se transforme en périphérique nantais un vendredi soir! Les valises sont donc remplies tant bien que mal, en fait plutôt mal que bien. La maison n’est qu’un va et vient de paniers qui se remplissent au fur et a mesure des pieces visitées: des cours par ci, un manteau par là, n’oublions pas les produits dans la salle de bains qu’il faut trier parce qu’on ne peut pas tout emmener... C’est dans ces moments qu’on regrette de ne pas avoir de pouvoirs magiques. On monte, on descend, on boucle une valise, on pèse, on s’interroge, on s’angoisse, et on recommence une autre valise mais on ne réalise pas trop (maman et papa un peu plus peut-être).

Et pendant ce temps en Arabie Saoudite, Sébastien réserve des billets d'avion. Nous essayons quand même de dormir/de nous coucher quelques heures, j'en profite pour envoyer des mails pour dénicher un taxi pour le lendemain matin, un taxi pas trop petit, voire même un minibus pour y caser toutes nos valises et toutes nos miettes. Mais nous n’avons toujours pas de visa...

Je reprends mon souffle... arrive le matin et une heure décente pour appeler les compagnies de taxi, ouf le chauffeur arrive vers midi, ça nous laisse un peu de marge pour préparer (en fait on saura peu de temps après qu'il sera là à 10h, çà nous laisse beaucoup moins de marge). 

Arrive le matin et une heure décente pour que notre chevalier Sébastien appelle le consulat pour faire activer nos demandes de visas. Je n’ai même pas fini de fermer toutes les valises que le taxi est déjà devant la maison, Papa et mon frère Sacha se chargent de faire la chaine pour charger les 13 valises pendant que Maman constate déjà le "désastre" causé par notre fuite avec tout ce que nous ne pouvons pas emmener et la maison qui semble déjà vide. Je n'imagine même pas, au-delà du chantier que nous avons laissé derrière nous, le désarroi qu'ont dû ressentir mes parents quand le taxi a démarré et qu'ils sont rentrés dans la maison si vide, si brutalement... 

Les « au revoir » sont rapides, tant mieux...

10h, le taxi démarre, laissant derrière nous quelques membres de la famille, nous avions déjà laissé nos vies en quittant l'Ouest début septembre, mais surtout il nous emmène vers notre nouvelle vie, tant attendue... A ce moment, nous avons un peu plus de 2h de répit, mais nous ne savons toujours pas si nous allons partir...  2h de route, en profiter pour nous reposer un peu et faire un point sur la liste à quelques heures de quitter la France. J’ai deja toujours l’impression d’avoir oublié quelque chose mais dans cette situation, c’est une certitude. Tant pis c’est trop tard!

- bagages ✔️

- taxi ✔️

- billets d'avion ✔️

- imprimer test PCR ✔️

- visa: toujours pas 

- dire au revoir : on dira plutôt bonjour à notre retour, c'est plus positif ✔️

- se préparer psychologiquement : à reporter 

- Bonus

Bonus? Mais oui Bonus! c’est ça que nous avons oublié ! Bonus ce n’est pas juste un petit supplément, c’est notre petit chat que nous ne pouvons pas emmener avec nous! Ca fait des mois que je fais et refais toutes les démarches, j’étais enfin parvenue à obtenir son visa mais il manquait la validation de l’ambassade... A bientôt petit chat ... et merci à sa famille d’accueil, ravie de ce cadeau empoisonné. 

Nous arrivons sans encombre à Roissy, mon dernier billet français servira pour le pourboire du chauffeur, et commence l'attente... L'attente du début de l'enregistrement mais surtout du coursier qui doit nous apporter nos passeports avec nos visas... Pas de visa, pas de KSA.

Pourra-t-on prendre l’avion?



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