26 septembre 2021

Découvrir d'autres horizons en voyageant: Bahrain (présentation)

  Il y a toujours un point positif: cette pandémie qui dure nous pousse à devenir inventifs... Comme je l'ai écrit dans les précédents posts, on peut voyager en rêvant, en lisant, en écoutant des podcasts... on patiente... et puis un beau jour, les frontières rouvrent, les rêves deviennent réalité, on peut voyager en voyageant! on peut passer une frontière, découvrir une autre atmosphère, se sentir en étant à quelques kilomètres. C'est tout l'avantage de la frustration, on apprécie encore plus quand on peut à nouveau profiter; les sensations, les émotions, les saveurs sont exacerbées... Il y a toujours un point positif!

Cet été, on a pu quitter le royaume d'Arabie saoudite et s'évader vers les Seychelles (et comme on faisait escale au Qatar, on a passé non pas une mais 2 frontières, waouh!!). Jeudi 23 septembre, c'est la fête nationale ici, on a donc pu bénéficier d'un long week end. On s'est donc évadés vers Bahraïn!

Zoom sur ce petit royaume du golfe situé juste en face de chez "nous".


Vous reconnaissez la forme de la péninsule où se situe l'Arabie?
Allez on zoome encore 


Je ne vous avais pas menti, c'est bien en face de Khobar ! Et non, vous ne rêvez pas, c'est bien une route, ou plutôt un pont qui relie cet archipel au continent, pratique!

En France, on avait le pont de Saint-Nazaire ou le pont de l'Ile de Ré, ici, c'est la Chaussée du roi Fahd, longue de 25 kms qui nous permet, en moins d'une heure, d'accéder facilement à cet autre royaume, qui est aussi le plus petit pays du golfe persique. Spoiler: un autre pont reliant Bahrain au Qatar est actuellement en construction.

pont de Saint-Nazaire


Pont de l'Ile de Ré

Pont de Bahraïn

Pont de Bahraïn

Quelques petits renseignements encyclopédiques: Bahraïn, dont le nom signifie "les 2 mers" est un archipel composé d'une trentaine d'iles naturelles mais qui compte aujourd'hui presque 100 iles au total grâce à la création de nombreuses iles artificielles. Sa population est composée à plus de 50% d'expatriés. 

Son drapeau, rouge à l'origine (couleur de l'Islam), s'est doté d'une bande blanche en 1820, quand Bahrain est devenu protectorat britannique; des 28 pointes dessinées en 1932, il n'en subsiste que 5 suite à la décision de l'Emir Isa ibn Salman Al Khalifah en 2002, qui représentent les 5 piliers de l'Islam.

Si je vous dis que l'atmosphère est différente, que les buildings modernes côtoient les anciens forts et les fouilles archéologiques, qu'on y mange très bien, qu'on a déniché des pépites pour notre loft à Nantes... Alors on passe le pont? 

Je vous emmène, rejoignez-moi dans le prochain post!



19 septembre 2021

Découvrir le monde en écoutant des podcasts

Si demain on te dit "choisis un pays, une ville que tu rêves de visiter, de découvrir" et tu peux y aller te poser de questions... Où irais-tu? pour ma part, j'hésiterais entre la Norvège ou le Danemark ou l'Argentine ou l'Espagne... 

 Et si demain on te dit "choisis un pays où t'expatrier", bon clairement, soyons honnête je ne penserai pas du tout, mais pas du tout à l'Arabie saoudite mais plutôt aux Etats-unis ou au Canada ou l'Angleterre ou encore un pays d'Europe du Nord, mais finalement l'Arabie saoudite est une très bonne expérience. En fait, souvent, il faut suivre son destin. C'était une opportunité professionnelle, profitons en! 

 D'ailleurs, encore un petit clin d'oeil du destin (bon parfois il faut quand même le provoquer un peu, j'avais envoyé des candidatures) mais de statut d'épouse d'expatrié, je suis passée au statut d'expatriée car je viens de commencer un poste au service financier du Lycée Français d'Al Khobar. Grâce à une certaine entraide entre expats, me voilà donc à découvrir le mode du travail dans un pays étranger, ce qui me permet aussi de rajouter une ligne dans mon CV: parfait pour le retour en France et mes futures recherches de travail! 

 Bon, assez parlé de moi, revenons au sujet de l'article. J'ai découvert les podcasts il y a peu de temps grâce à une amie ici. Quel plaisir de ne plus avoir l'impression de perdre son temps en repassant ou en passant l'aspirateur... Parce que oui c'est vrai les femmes peuvent faire 2 choses en même temps... on en a de la chance! Si des représentants de la gente masculine souhaitent s'exprimer sur le sujet, n'hésitez pas et réagissez dans les commentaires en nous disant comment vous parvenez à faire s'exprimer votre partie féminine et quelles activités vous parvenez à effectuer en duo... 

 Donc, les podcasts c'est un peu comme la radio mais en mieux car on choisit son thème. Pour l'instant, je découvre es podcasts sur l'intégration, la course à pied, le développement personnel mais surtout les voyages et l'expatriation et mon chouchou c'est Fill'expats. Vous pourrez y écouter la jolie voix de Kelly. On a plus l'impression d'écouter un papotage de copines qui se donnent des nouvelles après un moment sans se voir, plutôt qu'une véritable interview.
Choisissez parmi la quarantaine d'épisodes quel pays vous allez visiter: tous les continents sont représentés, à vous de choisir quelle destination vous attire. Canada, Nigéria, Sri Lanka, Finlande, Pérou, Japon et bien d'autres encore ... Et l'Arabie saoudite? hé bien oui!! En avant-première, je vous annonce que j'ai moi-même participé à ce podcast et vous pourrez retrouver mon interview dès la semaine prochaine sur le site https://fillexpats.com/ ou sur une plateforme de podcast. J'ai adoré réaliser cet échange même si je l'avoue j'ai été frustrée de ne pas pouvoir en dire plus, ha les expatriés, on veut tellement partager notre expérience et convaincre tout le monde de faire comme nous! Mais vous heureusement, fidèles lecteurs, vous savez tout ce que je n'ai pas pu raconter car vous le lisez régulièrement depuis un an sur ce blog. 

Merci! 

 Alors, bonne écoute de ce podcast et j'attends vos retours!

22 août 2021

Lire Tintin pour voyager en Arabie saoudite?

 Voyager, découvrir, partir, explorer...

Depuis quelques mois ces simples mots mais chargés de sens ont suscité des émotions, des envies, des frustrations... Parfois on a pu refaire des valises, prendre un avion ou définir un itinéraire en voiture, en train, passer une frontière, changer d'air (expression à double sens) et oui c'est vrai, reconnaissons-le çà fait du bien, on en avait besoin et quand on a la chance d'avoir pu partir et réaliser un rêve, il faut tout simplement réaliser qu'on a été privilégié et l'apprécier encore plus!

Quel rapport avec le titre? Prétendre qu'on peut voyager en lisant une BD?

Pourquoi pas? 

Bon j'avoue, vous ne découvrirez pas l'Arabie saoudite par les quelques vignettes ayant pour décor ce pays, tout simplement parce qu'à l'époque d'Hergé, c'était encore un pays inconnu, nourrissant des fantasmes. A l'époque d'Hergé, mais aussi à notre époque... En effet, je vous rappelle que les 1ers visas touristiques n'ont été délivrés qu'en septembre 2019 (nous avions obtenu les nôtres en mars 2020, mais ils n'ont bien sûr jamais servis...). Après une pause forcée (merci Mr COVID), le royaume a rouvert ses frontières aux touristes depuis le 1er août 2021!


Mais la lecture, même la BD, a le don de nourrir l'imaginaire et donc bien de nous faire quitter notre quotidien et de nous faire voyager. Bien sûr, vous voyagerez plus en lisant mon blog ;) ou d'autres sur le pays ou encore en venant le visiter. Mais surtout vous découvrirez de vos yeux jusqu'où votre imaginaire vous a emmené et si ce que vous imaginiez est réel ou fantasmé... Donc lisez, lisez, des romans, des fictions, des guides de voyage, des BD, des blogs Et voyagez, voyagez, voyagez, autant que vous le pouvez, en réel ou en virtuel Et dites-moi si vous avez des interrogations, des clichés sur cette destination, si je vous donne envie de venir ou pas. La bonne nouvelle c'est que toute la famille va bientôt être vaccinée (il ne manquait plus que mon suricate qui a eu sa 1ère dose de vaccin comme cadeau le jour de ses 12 ans), alors à nous Bahrein, Madain Saleh et Al Ula, les montagnes de l'Asir et Al Baha, la Jordanie...
Alors rendez-vous dans les prochains articles pour plus de découvertes sur l'Arabie saoudite.

15 août 2021

Personnages dans Tintin: fiction ou réalité?

 Imaginez en France les photos d'Emmanuel Macron et Jean Castex partout... Partout sur les panneaux publicitaires, sur les façades des magasins, dans les aéroports, dans les malls ...

C'est le cas ici, en Arabie saoudite.

Et certains de ces dirigeants ont inspiré Hergé pour ses personnages.

L'actuel roi est Salmane ben Abdelaziz al Saoud (à droite sur la photo); il a succédé à son demi-frère Abdallah ben Abdelaziz al Saoud, décédé le 23 janvier 2015. 

A l'aéroport de Dammam

Une galerie de photos des dirigeants dans un mall à Khobar

Des messages de condoléances avaient à l'époque été adressés à Tintin, faisant le lien avec le garnement, apparaissant dans "Tintin au pays de l'or noir" et "Coke en stock", le jeune Abdallah, fils de Mohammed ben Kalish Ezab, l'émir du Khemed. Cependant il n'en est rien. Hergé a juste emprunté le prénom de ce défunt roi: homme pacifiste, réputé intègre, il a notamment tenté de mettre un terme à la corruption engendrée par les contrats d'armement avec l'Occident, il s'est même attaqué dans le même mouvement aux excès de la police des moeurs, la redoutée Mutawwa. 

L'ancien roi d'Arabie saoudite / Abdallah


Par contre Hergé s'est bien inspiré d'un personnage réel pour cet enfant de 6 ans: le roi d'Irak, Fayçal II, photographié dans ses jeunes années.




Pour son père, l'émir du Khemed, le modèle serait le roi Abdelaziz ibn Séoud. Hergé emprunte au fondateur du royaume d'Arabie saoudite son costume, ses lunettes, son visage joufflu, sa moustache et sa barbe. Cependant, entre les 2 personnages, le caractère diffère: Hergé met en scène un émir balourd et indécis, alors que le roi Abdelaziz était élancé et charismatique.




Mohammed ben Kalish Ezab n'est pas le seul emprunt d'Hergé à la dynastie saoudienne: on reconnaît aussi l'un des fils de son modèle dans la version de 1971 de "Coke en stock", Saoud ben Abdelaziz (qui s'était rendu en visite officielle en France en 1935) sous les traits d'un lieutenant de sa police (vignette C2 page 16). Cette vignette montre qu'Hergé suivait l'actualité saoudienne à l'époque car elle semble copiée d'une célèbre photo du roi Saoud, 1er souverain de la dynastie des al Saoud à avoir introduit l'uniforme de type occidental dans l'armée saoudienne et qui l'avait revêtu devant l'objectif pour donner l'exemple.

Vous avez remarqué les "ben" ou "ibn" dans les noms? Cela signifie "fils de", ainsi on sait de quelle famille on vient. Je vous ferai bientôt un article sur la langue arabe.


8 août 2021

Coke en stock: les arabes débarquent à Moulinsart, encore des clichés?

 Tintin avait rencontré les arabes dans l'album "Au pays de l'or noir" et 6 ans plus tard, ce sont eux qui viennent à lui; ils s'installent même au château de Moulinsart, dans son salon avec tentes et ustensiles traditionnels: cliché? Pas tant que çà... 



En effet, quand on se promène dans les rues d'Arabie saoudite, la grande majorité des saoudiens portent la thawb (thobe) blanche ainsi que le foulard blanc et rouge a carreaux en guise de couvre chef (voir mon article du 25/04 https://3miettes2sables.blogspot.com/2021/04/sur les tenues ainsi que cet article que j'ai rédigé pour le site femmexpat : https://www.femmexpat.com/expatriation/shabiller-en-arabie-saoudite/) et bien sûr, même si les saoudiens habitent dans des maisons, souvent de très belles et très grandes maisons, ils passent souvent le week end dans le désert sous ces tentes dessinées par Hergé (vous trouverez des photos de ces mêmes tentes dans cet articles https://3miettes2sables.blogspot.com/2020/12/).

Allez feuilleter l'album et vous découvrirez aussi la 1ère fois que Hergé recopie, certes de façon maladroite, l'écriture arabe (vignette B3 page 15).

Tintin est-il donc bien allé une fois de plus en Arabie saoudite?

Tintin retrouve donc à Moulinsart Abdallah, le fils de l'émir Mohammed ben Kalish Ezah, et sa suite pour le mettre à l'abri des méfaits de Bal el Ehr qui veut renverser son père.

Il est question d'une compagnie d'aviation Arabair qui organise un traffic d'esclaves à la Mecque. L'émir a été renversé et s'est réfugié chez le cheikh des cigares du pharaon, Patrash Pacha, dans son repaire troglodyte qui n'est autre que la copie conforme du site jordanien de Petra.

Puis, Tintin part enquêter sur ce traffic à la Mecque (vignette A1 page 32). Encore une fois, Hergé compte envoyer un non musulman dans la ville sainte.

Après bien des péripéties, il se retrouve sur un cargo, la Ramona, qui transporte dans ses cales, des noirs en partance pour le pèlerinage de la Mecque. En fouillant le bateau, Tintin trouve un bout de papier sur lequel est inscrit un message mystérieux intimant l'ordre de livrer du coke à Djeddah, le port de la Mecque: l'action se situe bien en Arabie saoudite. Tintin sera même localisé "20 milles à l'ouest des îles Farasan", situées à l'extrême sud ouest de l'Arabie saoudite (vignette C3 page 51).

Le sujet de l'album, un traffic d'esclaves à la Mecque, s'inspire d'articles de Paris Match de 1955 et du Crapouillot sur la persistance de l'esclavage en Arabie saoudite, ainsi que du livre de Joseph Kessel "Marchés d'esclaves" (1933). Kessel avait traversé la mer rouge en 1930 sur un bateau transportant des esclaves qui, selon ses dires, devaient être vendus à la Mecque, en dépit de l'interdiction d'Ibn Séoud, dont l'application s'arrêtait aux portes de Djeddah. Ignorant ce détail, Hergé place justement dans cette ville le marché aux esclaves. C'est ce marché que décrit Georges de Caunes dans son article de Paris Match.

La négociation du traité franco-saoudien de 1931, fondateur des relations bilatérales, achoppa pendant des mois sur l'exigence d'abolition du commerce des esclaves, à laquelle les français finirent par renoncer. L'esclavage persista donc en Arabie saoudite, connaissant même un regain durant la seconde Guerre Mondiale, avant d'être aboli en 1962, soit 4 ans après la publication de Coke en stock.

L'Etat saoudien dédommagera chaque propriétaire à hauteur de 700 $ par esclave libéré, ce qui lui coûta au total 15 millions de riyals, une somme importante à l'époque, mais qui aura permis la libération de 10 000 des quelques 15 000 esclaves alors asservis.

L'Arabie de Coke en stock n'est plus la terre exotique des albums précédents mais un enjeu de pouvoir et de traffic. Le pittoresque y est peu présent. Tintin ne retournera plus dans aucun pays arabe. Pour clore la série d'articles sur Tintin et le monde arabe, le prochain post traitera des personnages arabes réels dont s'est inspiré Hergé. 

Et j'espère écrire bientôt sur les Iles Farasan, la Jordanie et autres lieux à découvrir dans la région, ce qui était prévu ces dernières semaines, mais qu'un petit intrus au nom bien connu maintenant, j'ai nommé COVID, nous a empêchés de visiter ... 

Mais la bonne nouvelle est que l'Arabie saoudite délivre à nouveau des visas touristiques après 19 mois de suspension liés à la pandémie mondiale: la porte vers des expériences et des paysages inédits est à nouveau ouverte, profitez-en! Vous doutez encore de l'intérêt de visiter ce pays?... Faites un petit tour sur le site de Blue Abaya, une expatriée finlandaise qui a épousé un saoudien...https://www.blueabaya.com/


11 juillet 2021

"Tintin au pays de l'or noir" : le titre vous transporte en Arabie saoudite

 A l'heure actuelle, on associe tout naturellement l'Arabie saoudite au pétrole. Pourtant c'était loin d'être une évidence quand Hergé commence son album en 1939. L'extraction pétrolière n'avait commencé qu'un an auparavant, le 1er oléoduc venait d'entrer en service et l'impact de "l'or noir" saoudien était encore modeste. Le scénario est donc prémonitoire. D'un album beaucoup plus politique dans sa 1ère version qui abordait le sujet du conflit israelo-arabe, l'histoire se réduit à une simple rivalité commerciale entre 2  compagnies pétrolières fictives. Il s'agit, comme le dit Tintin d'un épisode de la guerre du pétrole, en Arabie Khémédite où règne l'émir Ben Kalish Ezab, un prince digne des émirs du golfe persique et des dynasties d'Arabie saoudite, en conflit avec un chef de guerre du désert, le sheik Bab et Ehr.


dans l'édition de 1971, Hergé a demandé à un étudiant en langues orientales la traduction exacte de "or noir" en arabe, alors que dans la version précédente, les signes étaient purement fantaisistes


Dans Tintin au pays de l'or noir, une fois n'est pas coutume, les européens sont les méchants et les arabes les victimes. Le Dr Müller (contraction des noms de Mussolini et Hitler) cherche à supplanter les britanniques auprès de l'émir pour exploiter le pétrole khémédite. Müller kidnappe Abdallah, le fils adoré de l'émir, pour exercer sur celui-ci un chantage afin de lui extorquer la concession pétrolière (cet épisode n'est pas sans rappeler l'accord pétrolier signé en 1933 par le roi Abdelaziz Ibn Séoud avec la compagnie américaine Standard Oil of California).

Le Cheikh Bab El Ehr - l'émir Ben Kalish Ezab - son fils Abdallah

On découvre des personnages typiques comme le cheikh Bab El Ehr pour lequel Hergé a pris comme modèle pour le dessiner le roi Faycal II d'Irak. Pour l'émir Ben Kalish Ezab, c'est du fondateur d'Arabie saoudite, ibn Séoud, dont Hergé s'est inspiré; quant à son fils, ironiquement, c'est le jeune Faycal II d'Irak qui lui a prêté ses traits.






remarquez les beaux yeux de la femme au 1er plan ainsi que la tenue de Tintin inspirée des bédouins

dans ces vignettes, on peut voir le policier qui porte le guthra: ce foulard à carreaux rouge et blanc typique de l'Arabie saoudite


Dans l'album "Objectif lune", les Dupond reviennent sur leur passage en Arabie

Mais l'aventure avec l'Arabie ne s'arrête pas là... la suite dans "Coke en stock"

Une fois de plus je remercie les auteurs du blog tintinomania ainsi que Louis Blin pour son livre "le mon de arabe dans les albums de Tintin".

5 juillet 2021

Les cigares du pharaon: Tintin arrive en Arabie

Quelle représentation de l'Arabie dans Tintin?

L'exotisme est une composante de base de Tintin mais faire voyager Tintin en Arabie a permis à Hergé de dépasser le stade de la seule aventure exotique des 3 premiers albums de Tintin pour y introduire le mystère et le fantastique qui sont 2 caractéristiques des pays d'orient.

Dans les Cigares du Pharaon, on va trouver une succession de clichés révélateurs de la représentation qu'avaient de l'orient les européens de la génération d'Hergé.

Paru en 1934, l'album "Les Cigares du Pharaon" devait initialement s'appeler "Les Aventures de Tintin, reporter en Orient". En tant que concept, l'orient imaginaire constitue l'antithèse de l'occident et n'a pas de limites précises. Tintin atteindra la Chine dans le Lotus Bleu, après un périple imprévu en Egypte, en Arabie et en Inde, ce que relate cette aventure des Cigares du Pharaon. Un tel voyage parait aujourd'hui banal mais tenait de l'expédition à l'époque où Tintin l'entreprend. Hergé embarque ses lecteurs de l'époque, dont la plupart n'ont pas quitté leur région d'origine, dans un voyage exotique: la fonction de la BD est bien de faire rêver.

Le titre et la couverture de l'album installent l'intrigue en Egypte pourtant sur les 124 pages de l'édition originale, ce pays n'en occupe pourtant que 8, contre 36 se déroulant en Arabie et 66 en Inde. Il débarque à Port Saïd, à l'embouchure du Canal de Suez, qui représente la porte de l'Orient dans l'imaginaire européen de l'époque, puis Tintin franchit la Mer Rouge pour aborder le rivage saoudien. Il débarque dans une crique et s'aventure dans des montagnes "pittoresques" (A1 p15) alors que la côte arabique de la mer rouge est plate. 


Il poursuit sa route dans un désert de dunes et arrive enfin dans une ville. L'apparition soudaine d'une cité au sortir du désert provoque un effet de merveilleux typique de la vision orientaliste. Le minaret et l'enceinte de la ville font penser à quelque cité impériale marocaine et pourtant dans la version en noir et blanc de 1934, c'est bien dans la Mecque que Tintin pénètre: il serait donc un des premiers européens à entrer dans cette ville! Pourtant dans l'édition couleur, il n'est plus fait mention du nom de la ville.



En raison de la difficulté d'obtenir des photos à l'époque, il y a bien quelques "erreurs" à relever,  notamment au niveau de la topographie. En effet, Hergé dessine la Mecque comme une ville fortifiée or cette ville est dépourvue d'enceinte du fait de sa situation enchâssée dans des collines qui font fonction de murailles naturelles. Autre erreur, Tintin court ensuite jusqu'à un avion parqué aux portes de la ville pour s'enfuir à son bord, alors que la même caractéristique géographique rend impossible tout atterrissage ou décollage (la Mecque est aujourd'hui encore desservie par l'aéroport international Addulaziz à Jeddah distant de 90 kms). Enfin, le centre de la Mecque est totalement plat; les rues de la ville ne présentent pas d'escalier comme la casbah d'Alger, dont Hergé a dû s'inspirer.


Et l'Arabie saoudite?

Hergé était belge mais l'Arabie saoudite n'était pas totalement étranger aux français à l'époque de sa composition. Après l'aventure aujourd'hui oubliée de la mission militaire française au Hedjaz (province de la Mecque), la France entretint des relations avec le royaume du Hedjaz, puis son successeur d'Arabie saoudite; elles furent marquées par la signature en novembre 1931 d'un traité d'amitié fanco-saoudien puis par les visites en France de 2 des fils du roi Abdelaziz ibn Séoud, l'émir Faysal en 1932 et l'émir Séoud en 1935.

En ce qui concerne les habitants, n'apparaissent ni le mot saoudien, ni même arabes, seulement l'appellation "nobles hommes du désert" (vignette C1 p14 et vignette C2 p15) et "bédouins" (vignette A3 p24) qui résument bien la perception du pays par Hergé.

L'Arabie saoudite où va Tintin n'était pas encore productrice de pétrole (le pétrole ne sera découvert qu'en 1938). On découvre l'Arabie d'avant le pétrole. Pourtant Hergé est précurseur de l'utilisation de l'expression "le pays de l'or noir", titre de l' album dont nous parlerons dans le prochain article.


Je rappelle que je me suis fortement inspirée des écrits de Louis Blin dans son livre "Le monde arabe dans les albums de Tintin" et du très documenté et très intéressant blog tintinomania.com. 




13 juin 2021

Tintin et le monde arabe: voyage au pays des clichés? (introduction)

Georges (Prosper) Rémi: çà vous parle?

Si je vous dis: GR et vice versa RG, vous pensez à... bien sûr Hergé!

Et si je vous dis : faisant partie du top 10 des BD les plus vendues au monde (220 millions d'exemplaires), quel héros belge, jeune reporter en culotte de golf et à la houppette blonde (d'ailleurs je me demande toujours comment lui est venu cette idée de tenue...) qui a bercé notre enfance, nous a fait voyager, nous a appris des insultes imprononçables et indice bonus: le héros éponyme aura valu son surnom au papa des Miettes (Tintoune NDLR)...

Vous pensez à ... bien sûr Tintin! Bon en même temps, c'est dans le titre et les bons profs vous ont toujours appris à lire le titre (n'est-ce pas maman, que disait ton prof de latin? Le titre est la clé de la version...). Je m'éloigne, je m'évade, et c'est exactement ce que l'on fait avec Tintin! Comme tout bon reporter il voyage et il emmène ses lecteurs avec lui, et c'est bien là la fonction première de la BD: s'évader de son quotidien. 

Hé bien devinez quoi? Encore une fois, si vous avez lu le titre vous savez, Tintin est venu en Arabie avant nous!! Peut-être était-il le 1er européen à pénétrer dans ces contrées lointaines...?


illustration tirée du blog tintinomania.com

J'ai eu beau lire et relire les albums, je me suis aidée de 2 sources pour écrire cet article: un blog tintinomania.com et un livre "Le monde arabe dans les albums de Tintin" par Louis Blin (véritable tintinophile mais surtout historien, ancien consul général de France à Alexandrie puis à Djeddah en Arabie, rien que çà!).

Sur les 24 histoires de Tintin, pas moins de 4 se déroulent au Moyen Orient:

- Les cigares du pharaon (1934): principalement en Egypte et dans le désert

- Le crabe aux pinces d'or (1941): Tintin rencontre le capitaine Haddock et ils manqueront de mourir de soif dans le désert marocain

- Au pays de l'or noir (1950): en Arabie khémédite où règne l'émir ben Khalish Ezab, un prince digne des émirs du golfe persique et des dynasties d'Arabie saoudite. Hergé est probablement le 1er à utiliser cette pour désigner l'orient arabe qui était encore dans les années 1930 une zone de production relativement marginale

- Coke en stock (1958): qui traite du trafic d'esclaves dont étaient victimes les pèlerins de la Mecque

Le monde arabe tient une place prépondérante dans les aventures du journaliste à la houppette, c'est même son terrain de jeu préféré si on s'en réfère au nombre de pages où il sert de décor à l'intrigue. Et pourtant Hergé ne s'y est jamais rendu! Ce qui explique sans doute les clichés dont l'auteur se sert pour dessiner son décor. 

On retrouve les éléments architecturaux typiques comme les minarets ou les portes rondes (NB: le seul site identique à l'original est la khazneh de Pétra en Jordanie au détour d'une case dans Coke en stock), le désert bien sûr, celui avec le sable, les oasis et les chameaux, mais aussi le désert au sens littéral car Hergé décrit souvent les contrées arabes marquées par le vide et les étendues infinies aux couleurs blondes.

Est-ce que les 1ères impressions en arrivant dans ce pays sont le reflet des dessins de Hergé? 

Est-ce là l'idée que vous vous en faites?






Mais il y a encore tellement de choses à dire, tellement de thèmes à aborder... Ha ... vous pensiez que Tintin n'était qu'une simple BD... attendez de lire les prochaine articles et vous vous surprendrez à lire ou relire ces albums avec un autre oeil.








30 mai 2021

Expatriée: bien intégrée? la curiosité c'est la clé!

J'ai été contactée, par le biais des réseaux sociaux, par une étudiante de Dauphine qui, dans le cadre de son master RH, écrit un mémoire sur l'expatriation des femmes et souhaitait en savoir plus sur mon expérience en tant qu'expatriée dans un pays traditionnel.

J'ai d'abord trouvé normal de l'aider, puis en y réfléchissant j'ai réalisé que je ne m'étais jamais vraiment posé la question de l'intégration au quotidien, l'intégration culturelle et l'intégration en tant que femme dans ce pays un peu "particulier" qu'est l'Arabie saoudite. 

Et que je ne réalisais toujours pas vraiment que j'avais déménagé dans un pays étranger... Si on ne se pose pas la question c'est que c'est facile, que çà semble naturel, que je suis intégrée?... n'est-ce pas?

Il y a le rêve américain, l'eldorado espagnol mais on pense moins à l'aventure saoudienne. Est-ce qu'il est plus facile de s'expatrier dans un pays où la culture ressemble à la nôtre? ... Honnêtement je ne sais pas et je n'en suis pas sûre, même si l'idée semble plus attrayante. Ceci dit, l'adaptation ne nous a pas semblé si brutale. Et pourtant, tout est différent: le climat, la culture, la religion, la langue bien sûr, le mode vestimentaire, etc... Grâce à l'internationalisation et le partage des données, nous avions déjà tout çà en tête et c'était plutôt l'impatience qui dominait, l'impatience de découvrir, la chance de voir de nos propres yeux, de poser le pied et ses valises dans un pays encore fermé jusqu'à il n'y a pas si longtemps.

En fait, on vit sa vie et l'adaptation vient au fur et à mesure. On s'accommode des petites différences avec notre pays d'origine. Mais surtout on prend conscience qu'on n'est pas là en tant que touriste, qu'on ne repart pas demain et qu'on va pouvoir encore en découvrir encore plus.

La curiosité c'est la clé...

Il faut essayer de tout voir avec des yeux d'enfants...

Et il faut aussi faire l'effort, avoir l'envie de s'intégrer dans ce pays qui nous accueille pour quelque temps. Le jeu en vaut la chandelle. Le "séjour" en sera plus agréable, on prend conscience que finalement tout n'est pas à jeter en France mais aussi qu'il ne faut pas se baser que sur les clichés. On enrichit notre mode de pensée, notre mode de vie et qui sait on repartira peut-être en France avec un héritage saoudien dans nos bagages.

Alors bien intégrés? 

oui et non

On emporte toujours avec nous un peu de notre mode vie et le secret c'est un savant mélange des 2 cultures, un mariage mixte en quelque sorte. La particularité de vivre en compound nous confère un statut de privilégié mais nous éloigne de la vie saoudienne, c'est une sorte de sas, de transition, mais qui génère aussi une sorte de frustration de ne pas pouvoir s'immerger plus, cependant, cela est dû aussi à notre religion...

Heureusement les miettes ont des amis qui vivent ici depuis très longtemps (parfois même qui sont nés ici) et qui sont de confession musulmane qui leur ont partagé des pans de leur vie traditionnelle notamment Héloïse qui a été invitée à partager l'Iftar, le moment où on casse le jeûne pendant le ramadan. Elle a eu la chance de partager ce moment traditionnel fort.

Donc, même si nous n'avons pas radicalement changé de mode de vie, nous nous sommes adaptés et bien intégrés. L'Arabie est un pays avec une tradition cultuelle et religieuse forte, nous continuons donc à découvrir certaines choses, nous posons des questions, nous observons; heureusement les saoudiens sont habitués à vivre avec des expatriés (nous sommes la touche de couleur et d'exotisme dans cet univers uniforme) et surtout ravis de faire découvrir leur mode de vie et leurs traditions, je dirai même flattés que des occidentaux soient curieux de les découvrir. Faisons un pas vers eux, ils feront un pas vers nous et vice versa.

La curiosité c'est la clé!

Pour répondre à la question: intégrés dans le quotidien, oui (avec le port de l'abaya, les horaires de prières et l'incidence sur la vie quotidienne, l'adaptation au climat), intégrés culturellement, pas totalement car notre différence de religion présente un frein, intégrée en tant que femme, oui mais en ayant conscience que les standards ne sont pas les mêmes que chez nous.

Prochaine étape dans l'intégration: l'apprentissage de la langue! Je débute les cours d'arabe jeudi...







9 mai 2021

miettes mum en expatriation : ce qui nous manque? ou pas...

Revenons sur l'expatriation...

Cette tranche de vie où tu quittes ton pays, tes racines, ton quotidien, ta famille, tes amis, ton mode de vie, ta langue, tes habitudes, etc... Bien sûr, au début il y a eu quelques questions, souvent induites par notre entourage: est-ce que c'est le bon moment? est-ce vraiment une bonne opportunité? et ce pays c'est une bonne idée? et toi, que vas-tu faire de tes journées, c'est dommage tu venais juste de te remettre à travailler? ...

Heureusement, l'aventure nous tentait déjà depuis longtemps.

Heureusement, Séb connaissait déjà le pays.

Heureusement, mon rêve a repris le dessus.

Heureusement, les miettes sont des aventurières.

Heureusement, on a pu en discuter avec des amis qui avaient connu l'expatriation et qui ont achevé de nous mettre des étoiles dans les yeux.

Malheureusement, on est en temps de pandémie... on fera avec, de toutes façons il n'y a pas une région du globe qui ne soit pas impactée, et en fin de compte, on peut dire heureusement on est dans un pays qui gère bien cette crise. On est même plus chanceux d'être ici plutôt qu'en France.

Bien sûr c'est une opportunité professionnelle pour Séb, quant à moi c'est une opportunité personnelle. Je reste l'épouse et la maman mais il faudra faire preuve de curiosité et de respect afin de tirer le meilleur parti de l'expérience. En effet, on peut choisir de rester en retrait, la vie en compound s'y prête bien, ou essayer de s'intégrer. J'ai envoyé quelques CV, eu un entretien au Lycée français mais ce n'est clairement pas le pays où je vais booster ma carrière...

Bon, on ne va pas se leurrer, comme toute expérience il y a des points positifs et des points négatifs, et il y a bien sûr quelques aspects de notre vie française qui nous manque... ou pas. Essayez de vous imaginer...

Si j'avais écrit cet article il y a une semaine, pour commencer la liste de ce qui me manque j'aurais dit la mer... Mais depuis on a eu la chance de découvrir et de pouvoir devenir membre (he oui ici la plage ça se paye) d'une plage privée. (vous l'avez découvert dans le post précédent). La seule différence, c'est qu'il n'y a pas de marée: quand on est née à Dunkerque, qu'on a passé toutes ses vacances sur la Côte d'Opale et qu'on habitait près de Pornic à 500 m de l'Océan Atlantique, çà change mais çà reste la mer. Ici la mer est transparente et chaude, presque trop. J'en profite pour apporter une petite précision: ici on ne dit pas le Golfe Persique mais le Golfe Arabe.


vous le voyez le poisson? 
et là vous les voyez les gros poissons?

Certains vont y penser tout de suite: oui le petit verre de vin du week end peut nous manquer (d'autant plus qu'avec le COVID, nous n'avons pas la possibilité pour l'instant d'aller à Bahrain où l'alcool est autorisé dans certains endroits), les boulangeries,  le sport en extérieur me manque, une certaine liberté, le fait de ne pas conduire aussi...  les "cachou" me manquent (je suis en cure de désintoxication...), il n'y a pas de magasin de DIY (mais on trouve quand même des petites choses), j'ai du mal à trouver du tissu et du fil pour coudre, et l'électroménager est plus qu'archaique (ha ma plaque à induction, mon four à chaleur tournante, ma machine à laver efficace...). Le plus drôle c'est que ce sont les mêmes appareils qu'aux Etats-Unis où ils ont quelques décennies de retard et pourtant en France, beaucoup rêvent d'un frigo américain qui est hyper moderne...

Mais encore la propreté dans les rues, un certain sens de l'écologie (ils ont encore des sacs plastiques dans les supermarchés, ne comprennent pourquoi il faut économiser l'eau et ne connaissent pas grand chose au recyclage...), l'éducation des enfants et la politesse (les français sont réputés pour être très polis...).

Alors on apprend à se débrouiller, à trouver des alternatives, à fabriquer ce qu'on ne trouve pas comme le pain, on apprend aussi à s'en passer, à patienter jusqu'à un prochain retour. Mais une chose est sûre, on est loin d'être malheureux, on est même privilégiés et le jeu en vaut vraiment la chandelle. 

Enfin, il y a ce qu'on ne peut pas remplacer: la famille et les amis. Par contre, on découvre d'autres moyens d'être proches, on se rend compte que l'adage "loin des yeux, loin du coeur" n'est pas toujours vrai et on sait déjà que les retrouvailles seront encore plus intenses... Et nous avons la chance de faire connaissance avec d'autre amis: on verra comment cet adage fonctionne dans l'autre sens...

Et vous qu'est-ce qui vous manquerait le plus? 

Ou pas? (comme cette propension typiquement française à tout contester, cette morosité ambiante...)

N'hésitez à partager en commentaire







2 mai 2021

Vacances de printemps saoudiennes avec une pointe d'expat: street art à Khobar, ULM, quad et plage



Chouette c'est les vacances!

ho non..., on est en période de pandémie et de Ramadan... les déplacements et les activités vont être limités.

Mais, on peut toujours trouver des astuces et des alternatives.

D'abord, on se met à l'heure saoudienne et on vit la nuit: shopping à partir de 9h du soir (ici on ne dit pas 21h). Direction H&M (pour l'instant le seul endroit où on a trouvé des maillots de bain 2 pièces), Jarir Bookstore (l'équivalent FNAC ou Furet) et petite ballade dans des endroits insolites de Khobar.

Tout d'abord direction le quartier historique de Bayooniyah où on peut admirer depuis 2018 le travail de 20 graffeurs saoudiens. Dans un pays où tout n'est que couleur sable, même les maisons, où tout est uniforme (pas de graffitis comme en France), cette exposition à ciel ouvert étonne et mérite le détour. Ce projet a été organisé par l'artiste Madawi bint Mansour Albaz, avec le soutien de la princesse Abeer bint Faisal A-Saoud, dans le cadre de Vision 2030.
















Toutes ces photos proviennent d'internet, principalement du blog Work Travel Shoot, merci!

Avant de rentrer, petite pause à Al Khobar Oasis




petit clin d'oeil français dans le cafe Bene

En ce moment le soleil se lève vers 5h... Il faut donc se réveiller vers 3h30 pour admirer le spectacle mais cà vaut le coup! Et encore plus pour Séb qui allait enfin pouvoir profiter de son cadeau d'anniversaire: une session de paragliding au-dessus d'Half Moon Bay.

Certains en ont profité pour une découverte du quad ou une ballade à cheval. Retour à la maison avant 8h mais des images plein la tête et des étoiles dans les yeux. Activités proposées par Adventure Khobar que je recommande !











Enfin, vous allez découvrir des images inédites... En France, cela nous semble tellement banal, mais ici, passer une journée à la plage, en bikini, se baigner dans la mer, ce n'est pas si commun. Grâce à un tuyau d'expat, (les bons plans se partagent), on a pu découvrir une plage privée.





Et ce matin, retour à l'école et au travail!...