28 février 2021

Escapade à Al-Hassa: un autre visage de l'Arabie saoudite


Ca y est! C'est les vacances! et avec elles, l'envie de prendre l'air... De plus, Corinne, une des mes amies-lectrices m'a fait remarquer à juste titre qu'on ne bougeait plus beaucoup sur le blog, alors c'est parti!

Cependant en cette année particulière sur fond de COVID (il me semble avoir déjà entendu çà...), ce ne sera ni vacances à la neige comme prévu, ni découvrir Bahrein ou Dubai. Les frontières du royaume sont fermées, parfait, ce sera l'occasion de découvrir ce qu'il y a à notre porte, dans notre district Ach-Charqiya:

l'oasis d'AL-Hassa

rien que l'appellation oasis nous fait voyager... 

Nous sommes à la limite du désert Rub Al-Khali (en français le Quart Vide) qui couvre 665 000 km2 (soit une superficie plus grande que la France) et Al-Hassa est réputée être la plus grande oasis du monde et est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. Et nous avons la chance d'y être en 1h30 de route, 150 kms de paysages tous plus beaux les uns que les autres. Et on a encore vu des chameaux, pardon des dromadaires (mais ici ils les appellent des camels).

Al-Hassa bénéficie d'un statut spécial dans le coeur des saoudiens. 

On a pris 3 jours pour admirer des paysages époustouflants et inattendus, profiter du calme de la ville, faire des rencontres amicales et insolites. 

Encore un autre visage de l'Arabie saoudite

Jour 1: découverte du coeur commerçant : Al-Hofuf et son quartier historique

Al-Hofuf était une halte vitale pour les marchands et les caravanes qui se déplaçaient sur les routes commerciales de la péninsule, ainsi que pour les pèlerins reliant la Mecque. La situation exceptionnelle de l'oasis qui bénéficie des rares sources naturelles de la péninsule arabique en fait un des plus gros producteurs de nourritures du pays: agriculture (en particulier dattes et citrons), bétail, oeufs. Beaucoup de familles importantes de la région ont leurs origines à Al-Hassa. C'est aussi un centre universitaire réputé avec notamment un des campus qui accueillent des femmes pour des études de médecine notamment.

Nous commençons donc naturellement par le Fort Ibrahim, érigé pendant la période ottomane en 1556, il faut ensuite rénové en 1801 par le gouverneur saoudien Ibrahim Ibn 'Ufaysan. C'est un savant mélange de style arabe et de conception militaire. En effet, le fort a d'abord servi de caserne, puis de siège de garnison avant de s'enrichir d'une mosquée, d'une prison et de bains à vapeurs. 



une construction en torchis qui traverse le temps !


et toujours des portes majestueuses

Nous avons pu pénétrer à l'intérieur à l'heure de la prière mais n'avons pas osé nous aventurer plus loin pour ne pas déranger les fidèles.



En déambulant vers le Souk al-Qaisariya, petite halte dans une brocante locale, Al Qattan, qui est en réalité un véritable musée tenu par M. Nadj, un ancien employé d'Aramco, où nos yeux s'écarquillent devant ces bouteilles de Coca vieilles de 50 ans, les téléphones vintage, les vieilles boites de lait en poudre, les plaques d'immatriculation d'un autre temps... L'occasion de chiner quelques décos pour le loft! Improbable Arabie... C'est tellement magique ces rencontres et découvertes dues au hasard.

le souk al-Qaisariya: un des plus vieux marchés du royaume (1822)

un labyrinthe de ruelles pour découvrir toutes les échoppes

plus de 420 étals à des prix défiant toute concurrence 

A la nuit tombée, nous finissons notre ballade au King Abdullah Park pour admirer les "fontaines dansantes"





Et pour finir la journée, on aurait pu dîner dans un bon restaurant typique mais COVID oblige ce sera Domino's pizza...



A demain!!

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